Month: août 2015

Critiqueurs anonymes

À l’instar de bon nombre de gens, lorsque je lis un journal ou une revue, j’y remarque les fautes de grammaire et d’orthographe. Ce n’est pas que je cherche à y trouver des fautes, mais elles me sautent aux yeux ! Or, j’ai pour réaction initiale de critiquer la publication et les gens qui l’ont produite. « Mais pourquoi donc n’utilisent‑ils pas de logiciel de correction orthographique ou ne retiennent‑ils pas les services d’un relecteur ? »

Qui a péché ?

Dieu m’a révélé pourquoi ton cancer de la peau n’est pas encore guéri, a dit une femme à mon ami. « Vraiment ? » a-t-il pensé. Après avoir subi deux opérations douloureuses qui n’ont pas réussi à éliminer le cancer de son visage, mon ami en cherchait désespérément la raison. « Dieu m’a dit que c’est une de ces trois choses-là », a-t-elle continué. « Une des trois », s’est dit mon ami. « Même Dieu n’est pas certain ? » « Soit c’est une malédiction transmise par tes parents… » « C’est la faute de mes parents ? » « Soit tu gardes un péché secret… » « Lequel ? » (mon ami peut être effronté.) « Soit tu n’as pas assez de foi pour être guéri. »

Un privilège familial

Lorsque j’étais à l’école primaire au Ghana, je devais vivre dans une famille aimante et attentionnée loin de mes parents. Un jour, tous les enfants se sont rassemblés en vue d’une réunion familiale particulière, dont la première partie consistait à nous faire tous parler d’une expérience personnelle. Ensuite, cependant, lorsque seuls « les enfants biologiques » devaient être présents, on m’en a poliment exclu. C’est alors qu’une dure réalité m’a frappé : je n’étais pas un « enfant de la maison ». En dépit de son amour pour moi, cette famille exigeait mon exclusion du fait que je ne faisais que vivre avec elle ; je n’étais pas un membre de la famille au sens de la loi.

Quand les blessés blessent

Je gardais deux enfants de cinq ans pendant que leurs mères étaient parties faire les courses. Ils s’amusaient bien jusqu’à ce que l’un d’eux lance involontairement une balle sur le nez de l’autre.

Maître des échecs

Au lycée, j’étais fier de savoir jouer aux échecs. Je me suis joint au club d’échecs et, à la pause du midi, on pouvait me trouver assis à une table avec d’autres intellos à dévorer des livres portant des titres comme Classic King Pawn Openings (Ouvertures classiques avec le roi et le pion). J’ai étudié les techniques d’échecs, j’ai remporté la plupart de mes matchs, puis j’ai délaissé ce jeu pendant vingt ans. Jusqu’au jour où j’ai rencontré un très grand joueur d’échecs qui n’avait cessé de perfectionner son jeu. J’ai alors découvert ce que c’était que d’affronter un maître. Même si j’étais entièrement libre de faire les déplacements que je voulais, aucune de mes stratégies ne donnait grand‑chose. Son savoir‑faire supérieur lui garantissait de déjouer mes tentatives, si bien qu’elles finissaient toutes par lui servir.

Aventures

Au début de l’ouvrage classique Le Hobbit, Bilbon Sacquet jouit d’une vie agréable et monotone dans sa demeure de la Comté, jusqu’à ce que le mystérieux Gandalf vienne lui rendre une visite surprise. Gandalf se tourne vers Bilbon et dit : « Je cherche quelqu’un qui participerait à une aventure que j’organise en ce moment, et j’ai peine à trouver un volontaire. » Bilbon répond : « Pas étonnant, dans ce voisinage ! Nous sommes des gens simples et tranquilles et les aventures ne nous intéressent pas. Quel tracas, quel inconfort, quelle horreur ! De quoi vous mettre en retard pour le dîner ! Je ne vois pas ce qu’elles ont d’attirant. »

La sagesse d’Internet

Si vous allez au bas de bon nombre de sites Web consacrés aux actualités, vous y trouverez l’option « Commentaires », où les lecteurs peuvent faire des remarques. Même les sites les plus réputés reçoivent leur lot de diatribes, d’insultes mal informées et d’injures.

Nuits blanches

Le sommeil est l’un des plaisirs de la vie les plus sous-estimés. Il n’y a rien de comparable à une bonne nuit de repos ou à une sieste par un jour de pluie. Mon lit est comme un refuge – un petit sanctuaire loin des soucis de la vie.

Au bord

Il existe un tunnel de lave souterrain au sud de Kuna, dans l’Idaho, qui a gagné une certaine notoriété auprès des gens de la région. Si je ne m’abuse, il a pour seule entrée un puits béant plongeant tout droit dans les ténèbres.

Avide de cachemire

Alors que j’aidais à organiser une activité de dons de vêtements pour l’Église, je me suis arrêtée pour toucher l’étoffe soyeuse d’un pull en cachemire. Lorsque je me suis rendu compte qu’il m’allait, j’ai considéré l’éventualité de me l’approprier – gratuitement ! Les bénévoles avaient le droit de choisir les dons en premier. Le cachemire est un tissu très cher, et même si j’avais suffisamment de pulls, celui-là criait mon nom. Après avoir fait face à un dilemme intérieur, j’ai fini par l’offrir à une collègue qui l’a accepté avec joie.